jeudi 23 février 2012

Angélique: Le Combat d’une Résistante Africaine contre l'esclavage

Marie-Joseph Angélique,communément appelée Angélique ou « Angelica;» était le nom donné par ses derniers propriétaires à une esclave noire d’origine portugaise en Nouvelle-France (plus tard la province de Québec au Canada). Esclave, elle fut jugée et reconnue coupable d’avoir mis le feu à la maison de son propriétaire et d’avoir brûlé une bonne partie de ce que l’on appelle aujourd’hui le Vieux-Montréal.
Angélique est née au Portugal, qui a été un acteur important dans le lucratif commerce atlantique des esclaves, et a ensuite été vendue à un homme flamand nommé Nichus Block ou Nicolas Bleeker qui l’a amenée vers le Nouveau Monde. Elle a vécu en Nouvelle-Angleterre avant d’être vendue en 1725 à un important homme d’affaires français de Montréal nommé François Poulin de Francheville, et après sa mort en 1733, elle appartenait à son épouse Thérèse de Couagne. L’esclavage en Nouvelle-Angleterre et de Nouvelle-France était essentiellement domestique, car contrairement à la partie sud de ce qui allait devenir les États-Unis l’économie n’était pas fondée sur le travail de plantation à grande échelle. Angélique a donc travaillé à la maison des Francheville, à Montréal, et parfois aidé à la petite ferme familiale sur l’île de Montréal, qui a été principalement utilisée pour produire des biens pour les expéditions commerciales le la famille de Francheville.
Angélique a eu trois enfants à Montréal : un garçon né en 1731 qui a seulement vécu un mois et des jumeaux en 1732, tous deux décédés dans les cinq mois après leurs naissances. Le père enregistré dans les documents de baptême officiels fut Jacques César, un esclave noir de Madagascar qui a appartenu à Ignace Gamelin, un ami de Francheville. On ne sait pas si Angélique et Jacques étaient amants par choix ou si leurs propriétaires les ont forcés à se reproduire. Pendant l’année précédant l’incendie et le procès, Angélique s’est impliquée dans une relation avec Claude Thibault, un serviteur blanc sous contrat, qui était employé par les Francheville. Suite au décès de M. Francheville en novembre 1733, l’exploitation de ses entreprises et la succession occupent une grande partie du temps de Mme Francheville. Au début de 1734, étant prise par des affaires immobilières à Trois-Rivières, la veuve a demandé à son beau-frère Alexis Monière à garder son esclave et son serviteur pour elle jusqu’à son retour. Le 22 février, alors que la veuve était encore loin, Angélique et Claude ont tenté de fuir vers la Nouvelle-Angleterre, par le fleuve Saint-Laurent gelé. Ils se sont arrêtés pour récupérer un pain que Claude Thibault avait caché dans une grange de Longueuil en préparation de leur escapade. LIRE LA SUITE ICI: http://www.lencrenoir.com/index.php/2012/02/angelique-la-mise-a-mort-dune-esclave-noire-en-nouvelle-france/

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