mardi 7 février 2012

Almena Lomax, pionnière du journalisme afroaméricain

Almena Lomax était une journaliste pour la cause, de celles dont la personnalité était plus forte que les histoires qu’elle relatait. Morte à 95 ans le 25 mars dernier à Pasadena en Californie, elle avait fondé durant la période de la ségrégation un journal qui se définissait fièrement comme noir. Lomax occupait une tribune incommode pour une société qui vivait encore avec des éléments racistes, surtout dans le sud. Avec les années, la journaliste laissa la place à la militante de la liberté qui ne cessa de faire face à la répression contre sa race. À la une du Los Angeles Tribune, le journal qu’elle fonda en 1941, avec seulement 100 dollars de l’époque, elle proclamait: "La meilleure protection que  peuvent offrir les journaux contre la distorsion, l’exagération et la rumeur, c’est la publication franche et dépassionnée des faits. La Vérité dignifie toujours; la rumeur ne le fait jamais". Le journal allait atteindre un tirage de 25.000 exemplaires. Elle écrivait normalement toutes les 24 pages de son contenu, à l'exclusion de la section des sports. En 1960, le Los Angeles Tribune ferma. Dans une lettre de l’éditeur, elle expliqua qu'elle ne pouvait continuer à payer les impôts que le gouvernement lui exigeait. Elle fit ses valises et déménagea avec ses six enfants dans le sud, à Alabama. L'année précédente, elle avait divorcé de son mari. Dans de nombreux États du sud, existait toujours la ségrégation dans les écoles et dans les endroits publics. C’était quatre ans avant queLyndon B.Johnson ne fasse adopter des lois protégeant les droits civils.

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