lundi 12 décembre 2011

AUX SOURCES NEGRO-EGYPTIENNES DE LA PHILOSOPHIE GRECQUE : LE TEMOIGNAGE DES GRECS EUX-MEMES.

1.      Thalès et Pythagore
« C’est ainsi que Thalès l’accueillit (Pythagore) avec joie et ayant admiré sa supériorité par rapport aux autres jeunes gens, ayant reconnu qu’elle était plus grande et dépassait même la réputation qui l’avait précédé, il lui donna part à toutes les connaissances dont il disposait et invoquant sa propre vieillesse et sa faiblesse, il l’exhorta à cingler vers l’Egypte et à aller rencontrer tout particulièrement les prêtres de Memphis et Diospolis, c’est d’eux en effet, que lui aussi disait-il, avait acquis le bagage qui lui avait valu auprès du vulgaire le nom de sage (...) C’est pourquoi il se rendit auprès de tous les prêtres, s’instruisant auprès de chacun d’entre eux sur tout ce en quoi chacun d’eux était sage. Il passa ainsi 22 ans en Egypte dans le secret des temples à s’adonner à l’astronomie et à la géométrie et à se faire initier non pas superficiellement ni n’importe comment, à tous les mystères des dieux (...) Pythagore acquit en Egypte la science pour laquelle on le considère en général comme savant ». (Cf. Jamblique, Vie de Pythagore, éd. Les belles lettres, 1996).

2.      Toujours sur Pythagore, Isocrate écrit :
« Pythagore de Samos, venu en Egypte et s’étant fait le disciple des gens de là-bas, fut le premier à rapporter en Grèce toute philosophie  ».
3.      Sur Thalès, Platon écrit :
"Thalès, fils d’Examyas, de Milet, Phénicien d’après Hérodote. Il porta le premier le nom de Sage (...) Il reçut en Egypte l’éducation des prêtres ". (Platon, République, X, 600 a. Scolie)

4.      Et Diogène Laërce ajoute :
« Il (Thalès de Milet) n’eut point de maître, excepté le fait que lors de son séjour en Egypte, il vécut auprès des prêtres ». (Cf. Diogène Laërce, Vies, Thalès)

5.      Dans le Phèdre, Platon écrit :
« C’est le dieu Thot, me disait-on qui le premier inventa le nombre et le calcul, la géométrie et l’astronomie, sans parler du trictrac, et des dés, enfin précisément les lettres de l’écriture ». (Phèdre, 274 c-d).
NB : Thot, c’est le nom grec du Neter égyptien Djehuty.

6.      Aristote, évoquant comme un argument d’autorité le savoir des Egyptiens pour étayer ses propres conclusions en astronomie, écrit :
« Les Egyptiens eux aussi disent qu’il y a des conjonctions de planètes, soit avec d’autres planètes, soit avec des étoiles fixes ». (Météorologiques, I, 6, 343 b, 28-31).

7. Champollion écrit :
« L’interprétation des monuments de l’Egypte mettra encore mieux en évidence l’origine égyptienne des sciences et des principales doctrines philosophiques de la Grèce ». (Champolion, Grammaire égyptienne, Paris, 1836, pp. XXII

8.      Il est bien étonnant que Heidegger, faisant fi de toutes ces dépositions, ait écrit cette stupidité :
«  Le mot philosophia nous dit que la philosophie est quelque chose qui, d’abord et avant tout, détermine l’existence du monde. Il y a plus : la philosophia détermine aussi en son fond le cours le plus intérieur de notre histoire occidentale-européenne. La locution rebattue de « philosophie occidentale-européenne » est en vérité une tautologie. Pourquoi ? Parce que la « philosophie » est grecque dans son être même ; grec veut dire ici : la philosophie est dans son être originel, de telle nature que c’est d’abord le monde grec et seulement lui qu’elle a saisi en le réclamant pour se déployer... La philosophie est grecque dans son être propre ne dit rien d’autre que : l’Occident et l’Europe sont, et eux seuls sont, dans ce qu’a de plus intérieur leur marche historique, originellement « philosophiques ». C’est ce qu’attestent la naissance et la domination des sciences. C’est parce qu’elles prennent source dans ce qu’a de plus intérieur la marche historique de l’Occident européen, entendons le cheminement philosophique, c’est pour cela qu’elles sont aujourd’hui en état de donner à l’histoire de l’homme sur toute la terre l’empreinte spécifique. [...] La langue grecque n’est pas simplement une langue comme les langues européennes en ce qu’elles ont de bien connu. La langue grecque, et elle seule, est logos » (M. Heidegger, « Qu’est-ce que la philosophie ? » in Questions II, p. 321 et p. 326, Tel Gallimard.
Encore aujourd’hui, dans nos écoles et universités, on enseigne sciemment ce mensonge et ce dogme idéologique d’une prétendue origine grecque de la philosophie. Il faut y mettre fin et restituer la vérité historique !!!

9. Zafiropulo écrit :
« Le point de départ des grecs fut la somme de savoir accumulé lentement depuis des millénaires en Orient et en Egypte ». (Jean Zafiropulo, Anaxagore de Clazomènes, Paris, Les ‘’Belles Lettres’’, 1948, p. 229.

10. Christiane Desroches Noblecourt :
« Philosophie, médecine, techniques et sciences, théologie… ces disciplines fondatrices nous viennent toutes, en droite ligne, des 4000 ans d’histoire de la civilisation égyptienne ». (Cfr. Le Fabuleux héritage de l’Egypte, Editions Pocket, 2006, 4ème de couverture).

11. T. Obenga, dans l’avant-propos de son ouvrage consacré Aux sources égyptiennes de la philosophie grecque, écrit :
« Nous examinons, scrupuleusement, textes à l’appui, l’éducation de l’intelligentsia grecque, de Thales à Aristote, dans la vallée du Nil égyptienne, par des savants de ce pays. Cheikh Anta Diop lui-même a consacré de long travaux sur cette question fondamentale ». (T. Obenga, L’Egypte, la Grèce et l’Ecole d’Alexandrie. Histoire interculturelle dans l’Antiquité. Aux sources égyptiennes de la pensée grecque, L’Harmattan, 2005, p 5.)

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