mercredi 25 avril 2012

DÉCOUVERTES: De l'eau sous le désert et la savane africaine

Le volume d’eau souterraine du continent représente plus de cent fois la pluviométrie annuelle du continent et vingt fois la réserve en eau douce des lacs africains. 

100 FOIS PLUS D’EAU SOUTERRAINE QUE D’EAU DE PLUIE
Cette évaluation est obtenue à partir de la compilation de cartes et de mesures hydrographiques et géologiques effectuées dans des régions non continues, faute d’études exhaustives. Aussi ne faut-il pas s’étonner de la prudente marge d’erreur avec laquelle les scientifiques donnent leur résultat : 660 000 m3  en moyenne, la fourchette s’étalant de 360 000 m3 à 1 750 000 m3 . Néanmoins, le volume moyen d’eaux souterraines estimé en Afrique correspond à plus de 100 fois la ressource annuelle en eau renouvelable (pluie) et 20 fois la réserve en eau douce des lacs africains.
DES TERRES AQUIFÈRES DE DIFFÉRENTS TYPES
« Les pays d’Afrique centrale, de la Guinée à la République démocratique du Congo, sont bien nantis en nappes phréatiques »,  explique Éric Servat, directeur du laboratoire Hydrosciences à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). L’eau souterraine réagit beaucoup plus lentement aux conditions météorologiques que l’eau de surface (fleuve, lac). Globalement, on distingue trois types d’aquifères. « Situés à quelques mètres ou dizaines de mètres de profondeur, les aquifères superficiels sont faciles à étudier par les ingénieurs afin de fixer un débit limite puis de les rendre accessibles aux populations ; mais ils sont aussi vulnérables à la pollution induite par l’homme (produits chimiques, bactéries),  explique Éric Servat. D’autres, plus profonds, bénéficient d’une bonne recharge à partir des pluies ou des rivières. Quant aux nappes fossiles, dotées d’un taux de renouvellement très lent voire nul, elles doivent être exploitées avec beaucoup de sagesse, pour ne pas répéter les erreurs d’assèchement commises en Libye. Enfin, certains ne sont pas exploitables tels quels car ils sont naturellement chargés en éléments chimiques toxiques (fluor, arsenic) »,  poursuit l’hydrologue qui plaide pour davantage d’investissements financiers et politiques de la part des États africains. (Sources: http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Sous-le-desert-et-la-savane-africaine-l-eau-_EP_-2012-04-24-798583)

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