jeudi 14 février 2013

L’intervention française au Mali et les critiques contre Samir Amine de la « Gauche anti guerre » des pays occidentaux


Une chronique de Ibrahima Sene

Depuis que le professeur Samir Amine a publié, en janvier 2013, un texte sur le «Mali», des voix se font de plus en plus entendre, en Occident, pour tenter de démontrer son prétendu « renoncement » à ses positions « anti guerres de gauche », et son alignement derrière la « politique néocoloniale » que la France, sous Hollande, serait entrain de mettre en œuvre au Mali, pour y sauver les intérêts de ses entreprises capitalistes et restaurer le pouvoir de sa nébuleuse « France Afrique » dans ce pays ! Parmi celles-ci, l’on peut citer, sans être exhaustif, les réactions de Paul Martial dans son texte, intitulé « Sur le soutien de Samir Amine à l’intervention militaire de la France au Mali » (30 janvier 2013), et celles de « Communauté : les anti - capitalistes », dans leur texte intitulé « Ex-gauche anti guerre en Occident et gauche anti impérialiste au Sud », signé par Bruno Drweski et Jean Pierre Page.
A la lumière de ces critiques, l’on peut se rendre compte que la crise au Mali a montré de façon stupéfiante, à quel degré d’aveuglement idéologique une frange de la gauche peut elle être encore atteinte, alors que l’on espérait qu’on s’en était guéri définitivement, après la chute de la « muraille de Chine », suivie de celle du « mur de Berlin » et de l’effondrement du camp socialiste en Europe de l’Est. Mais rien n’y fait. Elle continue d’analyser les crises, partout dans le monde, du point de vue des visées impérialistes, sans tenir compte des rapports de forces et des enjeux de pouvoirs que comportent ces crises dans les pays concernés par ces visées. C’est ainsi que ce qui se passait dans les pays de l’Est ne les intéressait pas. Ils ne voyaient dans les problèmes connus dans ces pays que de la subversion impérialiste. Ce sont ces mêmes œillères idéologiques qui sont aujourd’hui portées pour analyser la crise au Mali et l’intervention militaire française dans ce pays, pour n’y voir que la continuation, par le gouvernement socialiste de François Hollande, de la politique néocoloniale française dans ce pays. Pourtant, une simple analyse de la chronologie du déroulement des évènements au Mali, qui ont occasionné cette intervention, aurait pu les aider à faire une lecture plus conforme à l’idéal de gauche dont ils se réclament. LIRE LA SUITE ICI: http://www.pambazuka.org/fr/category/features/86223

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