vendredi 31 août 2012

NZITANI: UN SYSTEME D'EXPLOITATION AFRICAIN EN LANGUES AFRICAINES



LES APPLICATIONS DU SYSTEME D'EXPLOITATION NZITANI:
Les applications sous Nzitani de gauche à droite sont:
-le shell «katiopa» (interaction avec le noyau du système en Kikongo),
-gestionnaire de téléchargement «ndatinu»,
-navigateur interne
t «kimbeba»,
-client de messagerie «nsamu» (supporte tous les protocoles de messagerie, démo prochainement) ,
-gestionnaire de fichiers nouvelle génération «minkanda»: indexation des fichiers: retrouver un fichier par un mot qu'il contient, sa date de création, ou encore retrouver une image en la dessinant ou une musique en fredonnant l'air, le tout classé par ordre de création et bien plus.

KINKIMBA, LA NOUVELLE TABLETTE AFRICAINE EN LANGUES AFRICAINES


STEVE BIKO STREET


mercredi 29 août 2012

AFRICAN WISDOM 2


AFRICAN WISDOM 1


Aminatou de Zaria, Reine-guerrière Haoussa


Aminatou (ou Amina)  a vécu au 16ème siècle dans les Cités-Etats Haoussa  (au nord-est de l'actuel  Nigeria) qui regroupaient les états deBiramDaouraKatsinaZazzaou  (ou Zaria), KanoRano, et Gobir, et qui dominaient le commerce d'Afrique Noire Sub-Saharienne. Elle était de confession musulmane et a régné sur  Zazzaou (ou Zaria)  pendant plus de 34 ans. Les historiens ne parviennent pas à se mettre d'accord quant aux détails de son histoire, et certains contestent le fait qu'elle ait été Reine. Toutefois, les Chroniques de Kano, un recueil d'écrits anonymes des Haoussa, nous relatent les aventures de cette fameuse reine guerrière. Aminatou qui deviendra plus tard la 24ème heba  de Zazzaou (nom qui était donné aux dirigeants du pays) n'est qu'une adolescente de 16 ans lorsque son père Magajiya Bakwa Turunku   devient le 22ème Roi de Zazzaou. Sa mère, qui devient alors Reine-Mère, décide de renommer la ville "Zaria", du prénom de la soeur d'Aminatou pour qui elle a plus de préférence. Durant le règne de son père, le pays connait une période de paix et de prospérité, même si ce dernier organisera quelques campagnes militaires dans une perspective commerciale. Les occupations de la jeune femme qu'est Aminatou à cet époque n'ont rien de similaires à ceux des autres jeunes femmes de son âge. En effet, elle passe plus de temps à s'entraîner avec les soldats de l'armée de son père qu'à se préoccuper de son apparence ou à rêver du prince charmant. Et ce n'est pas parce qu'elle est la fille du Roi ou parce qu'elle y est obligée, mais parce qu'Aminatou a une passion: l'art de la guerre.
A la mort de son père en 1566, et selon la coutume Haoussa, son frère Karama devient Roi de Zazzaou, malgré son plus jeune qu'Aminatou. Cependant, Karama ne règnera qu'une dizaine d'année après une mort soudaine, laissant le trône à Aminatou qui prend sa place sans aucune hésitation. Ni le peuple, ni les militaires de l'armée de Zazzaou ne sont effrayés quant à son ascension au trône, car bien qu'elle ne soit qu'une femme, Aminatou a déjà  révélé des dons extraordinaires en art militaire. De surcroit, elle est dotée d'une force physique inégalable qui lui vaut le surnom de "femme aussi capable qu'un homme". En réalité, Aminatou avait déjà dirigé la cavalerie de son peuple à plusieurs reprises durant le règne de son frère.
Dès son intronisation, elle lance sa première expédition militaire qui va durer trois mois. Elle organise de multiples campagnes militaires car son but est d'agrandir le territoire de Zazzaou en s'emparant des villes situées au-delà des frontières. Le chroniqueur P.J.M. McEwan nous cite ces passages des Chroniques de Kano:
"Aminatou s'empara de toutes les villes du Nord autour de Kwararafa et celles du sud autour de Nupe. Elle domina donc une grosse partie de la région d'Haoussaland, mais alla bien au-delà, en prenant contrôle du territoire de Kasashen Baouchi. Aminatou posa sa domination sur toute les routes commerçantes qui reliaient l'ouest du Soudan à l'Egypte. Elle réussit aussi à conquérir une partie du nord du Mali. "

Le passé industriel de l'Afrik


Ce qui a été supprimé par les réactionnaires britanniques et européens ayant un intérêt particulier à justifier l'esclavage, c'est que bien avant la traite négrière, les Africains étaient déjà bien avancés dans le secteur minier et dans le travail des métaux, la production alimentaire,  le tissage du coton et la fabrication de vêtements. Mais il y avait d'autres Britanniques et Européens, qui comme des Caribéens tels que  Walter Rodney, CLR James et Max Ifill, étaient intéressés par la vérité. En effet, Helge Kjekshus  à la Page 17 de son ouvrage  “Ecology Control and Economic Development in East African History: The Case of Tanganyika 1850-1950″, publié en 1996, souligne que Mogadiscio avait déjà été identifié comme un centre majeur du tissage de coton lorsque le premier Portugais y arriva en 1498. Pour sa part,  Richard Burton, à la page 278 de  “The Lake Regions of Central Africa”,  publié par Longmans en 1859, parlait d'un approvisionnement abondant de coton dans le TanganyikaOù l'on trouvait à l'époque des métiers coton dans chaque village. Burton ajouta qu'il avait trouvé que le coton "rivalisait avec la finesse, la fermeté et le poids du coton moyen du Nouveau Monde". AG Hopkins, aux pages 58-59 de son célèbre ouvrage, “An Economic History of West Africa”, publié par Longmans en 1973, notait que le commerce Africain de longue distance était une caractéristique même après l'arrivée des Européens en Afrique. Parmi les exportations de la Sierra Leone se trouvaient le bois de cam,  l'ivoire et la cire d'abeille, tandis que la gomme fut la principale exportation de la vallée du Sénégal et de la côte mauritanienne aux 17ème et 18ème siècles. Parallèlement,  les métaux minés en grandes quantités en Afrique de l'Ouest au moment de l'arrivée des Européens étaient l'or et le fer, dans une moindre importance le cuivre et l'étain. Les industries manufacturières significatives étaient la céramique, l'habillement, la construction et la transformation des aliments et le plus important de tous - la fabrication de vêtements. La célèbre ville de Tombouctou est reconnue parce qu'elle comptait pas moins de 26 maîtres tailleurs à la fin du 16ème siècle! Au début des contacts européens avec l'Afrique de l'Ouest il y a plusieurs siècles, les Européens achetaient du tissu de la Côte d'Ivoire, du Bénin, de la Mauritanie, de la Sénégambie et du Yorubaland pour l'exportation. Le Kongo, ex-Zaïre, a été décrite par l'écrivain John Thornton, dans son Africa and Africans in the Making of the Atlantic World, 1400-1800, publié en 1992, comme étant "parmi les principaux  centres de production de textiles au monde". Le célèbre auteur guyanais, Walter Rodney, à la page 121 de son ouvrage monumental “How Europe Underdeveloped Africa”, publié par Heineman Kenya en 1989, révélait que dès le 15ème siècle, les Portugais avaient interrompu le commerce le long de la côte de la Haute Guinée. Employant des armes de loin supérieures, parmi lesquelles des canons et des fusils , que ceux connus et possédés par les Africains de l'Ouest à l'époque, les impitoyables portugaiss bloquèrent le commerce pacifique du coton brut et teinture indigo, entre autres qui s'opérait à différents endroits. Rodney écrivit que les Portugais interrompirent un commerce à canot actif entre ce que l'on connait aujourd'hui comme la Côte d'Ivoire et le Ghana, en construisant un fort à Axim. En général, au fil des années, les commerçants européens allaient mettre un terme à l'expansion de la production des tissus par les Africains - Rodney. Cela sera étendu à la fonte du fer et à la fabrication d'outils de fer qui remontaient à 1000 avant JC en Afrique sub-saharienne . La fonte du cuivre en Afrique à l'Ouest du Sahara et du Sahel existait depuis au moins 2000 ans avant JC. Pour mémoire, en 1859, le fer produit à Usangi, dans ce qui constitutait le Tanganyika Central, fut décrit "comme étant aussi célèbre que l'acier suédois".

L'Afrique veut elle le retour de sa Diaspora des Amériques?


(The Root) -- La thématique cette semaine du Sommet Leon H. Sullivan en Guinée équatoriale est "Africa Rising", mais la conversation sur l'amélioration, l'innovation et la croissance ne se limite d'aucune façon au continent. Elle s'étend à des personnes d'ascendance africaine à travers le monde, une Diaspora que l'Union africaine a en 2005 considéré comme la ''sixième région de l'Afrique." Et certains veulent les habitants de cette ''région''- les Noirs aux États-Unis, dans les Caraïbes et partout ailleurs où ils pourraient vivre - puissent vivre et travailler dans les pays africains avec tous les droits et privilèges de ceux qui y sont nés. La question de la création d'une plate-forme continentale de double citoyenneté a animé les conversations pendant toute la conférence, avec la session plénière de mercredi "The Return of the Diaspora" ("Le retour de la diaspora") qui a regroupé des leaders du gouvernement, du milieu académique et des affaires pour discuter de cette proposition, en plus de "where the greatest synergies between Africa and the Diaspora have been shared." ("Là où les plus grandes synergies entre l'Afrique et de la diaspora ont été partagés. ")
''Je me souviens avoir lu un article qui disait que les Africains-Américains aux États-Unis, s'ils étaient constitués en tant que pays, pourraient presque représenter la 16ème plus importante économie au monde. Je pense que cela veut dire beaucoup quant à ce qui est disponible dans les mains et en termes de pouvoirs des Africains-Américains et ce qui pourrait être fait en Tanzanie s'ils pouvaient opérer ici en tant que citoyens'', indique Khamis Suedi Kagasheki, le ministre tanzanien des ressources naturelles et du tourisme, qui a expliqué que la législation sur la double nationalité est '' en suspens au Parlement" dans son pays...

Clôture du Forum Afrodescendance et décolonisation de la Mémoire

Lors de la clôture du Premier Forum International de l'Afrodescendance et de la Décolonisation de la Mémoire, Chapitre Caracas (I Foro Internacional de Afrodescendencia y Descolonización de la Memoria) qui s'est tenu ce jeudi, il a été cosnsidéré le besoin d'impulser un héritage historique et culturel venant du peuple africain dans les communautés afrodescendantes des Nations des Amériques. Les conférenciers, les personnes présentes et les organisateurs réunis au Musée d'Art Contemporain (MAC) de Caracas ont également convenu de la nécessité de persister dans le démontage des idées colonialistes, qui historiquement ont encouragé la discrimination et la dégradation des cultures, de groupes et de théories afrodescendantes.
“C'est la pensée colonisatrice qui a imposé la peau pour définir ce qui est bien ou mal. Nous devons comprendre que les règles ont été imposées par les colonisateurs, et c'est pour cela que nous prenons la responsabilité de souligner que c'est une thématique de caractère politique et idéologique. Notre orientation doit aller dans le sens de la reconnaissance, de nous voir comme des êtres humains”, a déclaré le député à l'Assemblée Nationale (AN) Modesto Ruiz. Dans ce contexte, il a ajouté que le débat a été un travail réalisé avec  “respect, profondeur et sérieux, dans l'optique de l'approfondissement de la compréhension et de l'espace pour les idées venant de différents endroits du monde”. La conférence qui a vu la participation de représentants de Cuba, d'Argentine, de la République Démocratique du Congo, de Trinidad et Tobago, d'Afrique du Sud, de Gambie et du  Venezuela, entre autres, a annoncé les premières propositions sorties des débats qui ont eu lieu à Caracas. 

1963: SYLVANUS OLYMPIO


Après des tentatives avortées de promotion de contre-vérités des urnes au Togo dans les années 1960, et grâce à un rôle d’impartialité des Nations Unies de l’époque, le premier Président du Togo fut élu dans des conditions de transparence internationalement acceptées. Pourtant 3 ans après, le 13 janvier 1963, Sylvanus Olympio, le premier Président démocratiquement élu du Togo, fut assassiné. Par qui ? Rien n’est vraiment clair à ce jour, même si la plupart des présomptions et analyses y voient la main d’une France postcoloniale.
Sylvanus Olympio était un grand homme parce qu’il a voulu placer l’intérêt des populations avant celui des intérêts des grandes puissances coloniales. Un grand homme parce qu’il voulait créer la monnaie togolaise, une monnaie qui mettrait fin à l’utilisation du Franc CFA (Franc des colonies françaises d’Afrique) basée, depuis 1945, sur l’usurpation des richesses africaines. Un grand homme, parce qu’il voulait s’émanciper et émanciper son peuple de la tutelle de la servitude économique. Un grand homme parce qu’il avait compris que la mise en place d’une infrastructure dont les recettes reviendraient aux autorités togolaises, permettraient rapidement de dégager une marge de manœuvre économique.